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Maxime CROZET

" Xinjiang, identités en sursis "

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UZERCHE (Corrèze)
Du 22 juin au 13 juillet 2019
Médiathèque Simone de Beauvoir
Impasse des Hérédies
Ouvert du mercredi au samedi
Mercredi: 10h-18h / Jeudi: 14h-18h
Vendredi: 14h-19h / Samedi: 10h-17h

Entrée libre

" Xinjiang, identités en sursis "

Aux confins nord-ouest de la Chine se révèle l’immense province du Xinjiang (littéralement: « nouvelle frontière »), plus rarement appelée Turkestan oriental. Jusqu’à peu, cette région était majoritairement peuplée d’Ouïghours, un peuple turcophone et musulman sunnite; mais également de Kazakhs, Hui, Kirghizes, Mongols, Tadjiks et autres minorités venues d’Asie Centrale. Les Hans (ethnie chinoise majoritaire), arrivés par millions ces dernières décennies, représentent désormais plus de 40% de la population locale. Les efforts de la Chine, pour étouffer un mouvement séparatiste et siniser ses régions frontalières, ont transformé le Xinjiang en un vaste laboratoire de contrôle social et de surveillance intérieure. Il est presque impossible de se déplacer dans la région sans ressentir le regard implacable des autorités.

Durant un périple qui m’a mené de la mer Caspienne, au Kazakhstan, jusqu’au Pakistan, entre mars et juin 2018, j’ai pu sillonner durant quelques semaines cette vaste province dont on parle encore trop peu aujourd’hui. À la recherche de nouvelles frontières dans les oasis qui ponctuent l'ancienne route de la soie, par-delà les espaces vides et solitaires, j'ai rempli ma mémoire de ces horizons aux visages découverts. Dans les ruelles du vieux Kashgar, au cours d’une partie de Bouzkashi (jeu de «l'attrape chèvre») ou encore lors d’un mariage traditionnel tadjik, je me suis laissé porter par les différentes expressions en quête d’harmonie... laissant aux lisières des déserts, des steppes et des sommets enneigés de l’Asie centrale, quelques empreintes intimes de peuples en déclin face à une nouvelle révolution culturelle en marche.

Maxime CROZET