« Sanita et l'école du toit du monde »
En Mars 2019, je suis allée au Népal, dans la vallée de l’Everest.
Un souci de santé nous a obligés, mon mari et moi à rester une semaine dans le village de Pangboche à 4000 mètres d’altitude.
Pendant que mon mari se reposait, j’ai passé mes journées à découvrir la vie des villageois et des enfants.
J’ai découvert une école perchée en face des montagnes immenses. Je me suis prise d’affection pour une petite fille de quatre ans, Sanita.
J’ai pu mesurer combien la vie de ces gens était rude.
De cette immersion complète est né ce témoignage.
Je m’appelle Sanita Raï. J’ai quatre ans. J’habite un village, sur le chemin de l’Everest.
La vie y est calme et paisible. Elle est rythmée par les travaux des champs, la fabrication de bouses de yak séchées qui serviront de combustible,
le travail des ouvriers de passage, les travaux divers et… l’éternelle attente.
Chaque jour, je vais à l’école avec mes amis. Certains jours, nous avons même droit à la bénédiction du lama.
L’école est au sommet du village, en face de la montagne Ama Dablan. Nous sommes neufs enfants. Nous avons deux instituteurs.
Dans la cour de l’école, nous aimons jouer au cerf-volant, au football ou au toboggan.
Aujourd’hui, une dame nous a amené, à notre grande joie, des ballons à gonfler.
Pendant la classe, nous sommes tous studieux. Nous savons que c’est important.
Je ne veux pas faire comme Una et Sanchicha qui portent régulièrement de l’eau pour l’épicière en échange de quelques bonbons.
Je suis encore petite et je préfère rester avec ma maman, auprès du feu.
Je m’appelle Sanita Raî, j’ai quatre ans, je suis encore insouciante et espiègle.
Ma vie sera … Peut-être … Autre chose.
Pauline FOURNIER |